LA PREMIÈRE LARME (création 2015)
Conte pour petits et grands
D’après une histoire de Thomas Scotto
« Dis maman, pourquoi je pleure ? »
« Dis papa, pourquoi y’a des gens qui se font du mal dans le monde ? »
Des questions que se posent tous les enfants que nous sommes – ou que nous avons été.
Des questions que les adultes ont mises de côté, pour pouvoir exister.
Mais ce sont ces questions que l’univers merveilleux du conte permet de poser, et même parfois de sublimer. Par sa simplicité il peut en effet prétendre à la vérité. Même si elle se révèle dans toute sa cruauté, il est là pour nous aider à l’accepter.
Depuis quelques années déjà, nous avons à cœur d’inviter à la philosophie par le biais de spectacles consacrés à des thèmes ou à des penseurs ; des enfants ont souvent répondu présents, nous surprenant la plupart du temps, par leur capacité à entrer dans les histoires mais aussi par leur réflexion et leurs interprétations. C’est à eux qu’est destiné ce nouveau spectacle, sans bien sûr oublier les plus grands.
Bonhomie est un tout petit pays où l’on vit toujours heureux. Jusqu’au jour où…
Du pays de Bonhomie à notre monde d’aujourd’hui, il n’y avait qu’une larme, la première larme.
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Dossier de presentation La Premiere Larme
POUR L’AMOUR DE TOI (création 2013)
Spectacle librement inspiré de la vie et des œuvres d’Auguste Comte
Auguste Comte (1798-1857) est un philosophe français, fondateur du positivisme, une philosophie qui, après la Révolution Française, l’épisode de la Terreur et les instabilités politiques qui semblent gouverner le début du XIXe siècle, s’est donnée pour ambition de changer le monde. Confiant dans les sciences, il s’inspire d’elles pour renouveler la méthode philosophique, crée la sociologie, croit aux progrès de l’industrie et à l’éducation pour améliorer les conditions sociales, invente enfin une nouvelle religion pour ne jamais oublier de faire prévaloir le cœur sur l’esprit. Deux femmes ont marqué sa vie : Caroline Massin, une prostituée qu’il aurait épousée afin de la sortir de sa condition et Clotilde de Vaux, la sœur d’un de ses élèves, devenue sa muse après son décès.
Auguste Comte a souvent dit que sa vie était un roman, et n’a pas hésité lui-même à la romancer, nous autorisant par là toute liberté, pourvu qu’on veuille bien montrer l’actualité de sa pensée…
Le spectacle se passe à la Maison des Délices, où une nouvelle journée de travail commence pour les filles de joie. Mais en ce soir de mai 1821 un « client » pas comme les autres va leur rendre visite : un philosophe à l’allure androgyne qui dit s’appeler Auguste Comte. C’est La Caro qui l’accueille, et si elle le regrette un peu au début, elle n’oubliera jamais cette soirée. À ses yeux, le philosophe est d’abord un drôle d’être qui pâme lorsqu’elle s’approche un peu trop près. Lui proposant une initiation à la philosophie, il devient celui qui la divertit. Il l’a payée sans qu’elle ait eu besoin de travailler : poliment, elle l’écoute. Puis attentivement. Elle prend même sa place et l’imite. Elle sent cependant qu’il n’est pas un homme comme les autres, et comprend. Plus tard, elle fera comme « lui ».
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Dossier de présentation Pour l’Amour de Toi
HARMONIE, Libérez votre fantaisie ! (création 2012)
D’après l’utopie imaginée par Charles Fourier
Depuis 2009, l’association participe au Téléthon organisé par les communes de Franois et Serre-les-Sapins. Pour l’édition 2012, elle a souhaité intégrer les bénévoles à son spectacle en leur proposant de participer à un atelier théâtre qui s’est déroulé de septembre à décembre, tous les vendredis soirs . Une dizaine de personnes a répondu favorablement à l’appel ; le 1er décembre 2012 a eu lieu à Serre-les-Sapins, au Centre Sportif et Culturel de Loisirs, un dîner spectacle intitulé « Harmonie : Libérez votre fantaisie ! » et inspiré par l’utopie d’un philosophe franc-comtois du XIXe siècle, Charles Fourier.
Le travail en atelier s’est inspiré de deux précédents spectacles; le principe est simple : redonner vie, odeur, couleur et bruit, aux idées et aux pensées qui, parfois, couchées sur le papier, s’ennuient dans leur éternité. Numéros de cabaret, sketchs, courtes scénettes permettent alors de mettre en scène de manière ludique des textes philosophiques. La forme en outre se veut des plus souples : les scènes peuvent être écrites à partir d’improvisations autour d’un texte lu, expliqué et commenté ; les acteurs peuvent choisir librement de participer aux scènes qui leur plaisent, et le nombre de tableaux peut varier en fonction de la durée souhaitée pour le spectacle.
Quand on ne cesse de nous répéter que la société est en « crise », peut-être n’est-il pas inutile de rappeler les idées de ces penseurs qui, comme Charles Fourier, ont imaginé un monde meilleur. Ce dernier, fils de marchand de draps, aurait très tôt fait le serment de vouloir remettre de la vérité dans les affaires. Il a tenu parole et inventé une utopie baptisée « Harmonie », construite en opposition à notre prétendue « Civilisation ». Si en Civilisation, c’est le malheur des uns qui fait le bonheur des autres, en Harmonie, la libération des désirs, des passions et de l’imaginaire permet un nouvel équilibre social et garantit le bonheur universel. Le spectacle joue de cette confrontation de deux mondes : Un monde où tout va mal / Un monde où tout va pour le mieux. En une fraction de seconde, acteurs et spectateurs passent de l’autre côté : on ne sait s’ils se sont assoupis ou s’ils ont perdu la vie. Dans un temps qui n’appartient qu’à la fécondité de l’imagination, ils se retrouvent dans un pays appelé Harmonie. Ils ont pour guide Idéalie et Eldoradie. Avec une pointe de revendication politique, elles racontent les idées de Fourier, et les mettent en scène…
A CORPS ET A RAISON (création 2012)
Expérimentation philosophique écrite et jouée
avec les élèves du Lycée Xavier Marmier de Pontarlier
Pour la troisième année consécutive, les élèves de Terminale Littéraire du lycée Xavier Marmier ont fait l’expérience d’aborder la philosophie par le biais du théâtre, sur un thème souvent présent, mais rarement étudié de front dans la tradition philosophique : le thème du corps.
Avec leurs professeurs et l’association Xanthippe Et Ses Amis, les élèves ont lu, médité et commenté les idées de Platon, Épicure, Descartes, Spinoza ou encore Charles Fourier avant d’imaginer la façon dont elles pouvaient s’incarner dans des situations concrètes, des dialogues et des saynètes. Dans un aller/retour d’improvisations, d’interrogations et de commentaires, toute la classe a alors travaillé à l’écriture d’un texte.
En cours d’arts plastiques, les élèves ont également réalisé des costumes-sculptures devant suggérer une conception philosophique du corps ; enfin, ils ont expérimenté ces pensées du corps sur leur propre corps grâce à l’art de la danse.
A l’issue de ces séances communes, des répétitions ont eu lieu, en dehors des heures de cours, avec les élèves volontaires, que des camarades de Seconde et de Première ont rejoints, pour la création du spectacle.
Vive les mariés!!! Le corps et l’esprit sont unis pour le meilleur et pour le pire… S’aimant et se détestant à la fois, ils prennent rendez-vous chez un psychothérapeute de couple, lointain descendant de Spinoza, qui tente de leur faire comprendre qu’ils sont aussi inséparables que les deux faces d’une pièce de monnaie: le corps et l’esprit ou deux façons d’exprimer, à partir de deux points de vue différents, une seule et même réalité. La nôtre…
Télécharger un extrait du texte: Extrait A corps et à raison
LES FILOFOLIE’S, Cabaret (création 2010)
L’idée de ce spectacle est toute simple : dans certains de leurs textes les philosophes recourent à des images, à des exemples afin de mieux expliciter leur pensée. Ce sont donc ces images que nous avons souhaité développer sur scène sous la forme de numéros de cabaret.
Grâce à (ou peut-être à cause de ) sa théorie du divertissement, Pascal, philosophe du XVIIe siècle, se retrouve transformé en meneur de revue. Amoureux de sa première danseuse, il ne sait plus distinguer entre ses fantasmes et la réalité, il sombre dans le doute et emmène avec lui les spectateurs au cœur de la problématique folie/vérité sur le chemin de la liberté.
Télécharger le Menu de nos FiloFolie’s Menu FiloFolies
Télécharger un extrait de l’adaptation: Extrait FiloFolies le mythe de la « boule » ou de « l’orange » que Platon fait rapporter à Aristophane dans son Banquet (189d-193d – le texte de Platon, dans la traduction de Victor Cousin est accessible en ligne: Le Banquet de Platon
LES TRETEAUX DE SOCRATE (création 2009)
Adaptation d’après Platon
Le premier spectacle (Socrate et sa femme, comédie de Théodore de Banville, création 2008) nous a donné envie de continuer, et de pousser plus loin le rapport entre théâtre et philosophie ; en effet, dans la pièce de Banville, le rôle de la philosophie est plutôt anecdotique. Nous nous sommes donc tournés vers Platon, lui qui a directement connu Socrate, et qui a écrit sa philosophie sous la forme de dialogues mettant en scène Socrate. La légende dit même qu’il aurait aimé être, non pas philosophe mais homme de théâtre !
Nous avons choisi parmi ses dialogues ceux qui racontent la mort de Socrate, puisque ce sont eux qui, paradoxalement, racontent le mieux sa vie. Il y a d’abord l’Apologie de Socrate, qui met en scène la défense de Socrate à son procès. Il avait été accusé de corruption de la jeunesse et d’impiété, mais il ne joue pas le jeu du tribunal, se présente comme le bienfaiteur de la cité, annonce que s’il est acquitté, il n’abandonnera pas la philosophie, et refuse de proposer une contre-peine. Socrate est donc condamné à mort, il est en prison, et le dialogue de Platon intitulé Criton nous raconte la visite que Criton, son meilleur ami, lui fit en prison afin de lui proposer de s’évader ; Socrate refuse, car ce serait-là commettre une injustice; ayant vécu en homme juste, il mourra en homme juste. Enfin le Phédon relate la dernière conversation de Socrate et de ses amis, conversation au cours de laquelle il leur indique que le bonheur est une quête personnelle qu’il les invite à poursuivre sans lui.
Socrate passait sa vie sur la place du marché à interroger ses concitoyens, la pièce s’ouvre donc elle aussi sur un marché, et petit à petit les étals se transforment en scènes. Renouant donc avec les origines de la philosophie, nous renouons aussi avec l’origine du théâtre qui est le théâtre de tréteaux. Pour Platon, la plus belle tragédie c’est la philosophie elle-même, la mort de Socrate n’en était que le premier acte…
Télécharger un extrait de l’adaptation: Extrait Tréteaux de Socrate
SOCRATE ET SA FEMME (création 2008)
Comédie en un acte et en vers de Théodore de Banville
Spectacle créé dans le cadre d’un colloque organisé à l’Université de Franche-Comté (Grand Salon, Faculté des Lettres, Besançon) les 15 et 16 mai 2008 « Socrate, vie privée / vie publique » sous le direction d’Arnaud Macé.
Une scène de ménage: une femme reproche à son mari de la délaisser. Les spectateurs assistent à la scène, violant la vie privée de l’un des couples les plus célèbres de l’histoire de la philosophie: Socrate et sa femme. Mais les spectateurs seront vite pris en otage; c’est publiquement que Xanthippe veut nuire à son mari, pour qu’il lui accorde un peu d’attention. Elle trouve même une alliée auprès de Myrrhine, abandonnée elle aussi par son mari, Dracès, le plus fervent élève de Socrate…
Le texte de la pièce est disponible en ligne: Texte Socrate et sa femme
Le saviez-vous? Xanthippe a été dépeinte par la tradition sous les traits d’une mégère que son philosophe de mari supportait avec patience. Il l’aurait même épousée en toute connaissance de cause afin de mettre sa sagesse à l’épreuve. En allemand, le nom de Xanthippe est même devenu une insulte!